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A l’entendre, Mathilde Lusso fait des petits dessins sur le coin de ses cahiers depuis l’âge de 13 ans. Quoi de plus normal quand on découvre l’ennui, la vacuité, l’envers de l’inconscience que de dessiner ce qui nous passe par la tête, sur ce que l’on a sous la main.

Quelques années plus tard, étudiant l’art plastique à l’université , elle se (re)trouve engagée dans une recherche assez surprenante sur la prolifération d’un de ces motifs qui l’habitait apparemment sans motif, et qui aujourd’hui se déroule dans son esprit et s’exprime à travers un travail plastique, qui va désormais pour elle au-delà du simple graphisme.
  
    De quoi s’agit-il au juste  ?


    D’un motif, mais le terme est impropre, qui se reproduit, se duplique, se réplique de manière aléatoire, à priori sans qu’une limite quelconque conditionne son arrêt ou sa progression dans l’espace.

    Au départ, les dessins pouvaient ressembler à des circonvolutions cérébrales qui se seraient échappées, de la main et du crayon bien sûr, et qui auraient investi la feuille blanche pour une mise à plat poétique, une sorte de dissection rêveuse.
Elles se sont ensuite rapidement émancipées de la feuille et de ses limites pour courir sur d’autres supports disponibles.
Elles se sont mises à réclamer d’autres champs pour s’expérimenter, ont gagné en concentration, en densité, en âpreté.


Le motif, contenu dans sa cellule qui ressemble à …une goutte d’eau, à une sorte de Ying yang imbriqué sans la moindre philosophie, devient obstiné, et la recherche de ses caractéristiques séquentiels font dire aujourd’hui qu’il est de couleur neutre, sans échelle préalable, mais évoluant en formation groupée. Le cadre n’existe pas en tant que tel, ce qui n’exclut un arrêt franc et pourquoi pas géométrique. 
Une dimension florale est quelques fois perceptible dans les travaux, avec des concavités et des convexités qui enlèvent toute agressivité à ce processus envahissant.


L’idée de croissance étant comprise dans la prolifération, il peut croître ou diminuer en taille.
S’il est éminemment reproductible, il est toujours produit par la main ce qui exclut par exemple qu’il soit industrialisé. C’est en ce sens que le terme de motif cesse d’être approprié car c’est à la fois toujours la même chose sans qu’il ne soit jamais pareil.


On peut dire qu’il est fait  «  à la chaîne  », par enchaînement des cellules les uns après les autres.
    D'abord en deux dimensions, il est désormais en trois dimensions, lui ajoutant prestance et singularité. Le motif, souvent ramené à un ornement, devient avec le volume, indépendant de tout support et perçu comme une œuvre à lui seul. L'art de l'ornement souvent considéré comme moins noble que les beaux arts et seulement décoratif . Il est ici sa propre structure et évolue librement dans l'espace , reposant ou non sur des murs .
    Il peut avoir la dureté du plastique, ou être tout aussi bien duveteux. Ce qui intéresse, c’est de saisir qu’il n’obéit à d’autres logiques que celle d’être totalement libre, en soi et dans l’espace.

    Tout le travail consiste alors à le sortir de l’ennui,   le rendre visible et sensible à tous ceux que cela touche.

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